En effet, elle tire profit de son antériorité historique. La deuxième compagnie souhaite se faire sa place, mais dans le domaine du pétrole, les choses prennent du temps.
Il n'y a pas d'embargo sur le pétrole libyen, justement parce que le rôle de Daech en termes pétroliers est faible. Il n'y aurait pas de raison de la part des pays européens ou des États-Unis d'imposer un embargo sur l'ensemble du pétrole libyen. La Libye est une économie fondée sur un seul produit, sans le pétrole et le gaz, toute l'économie s'écroule. Ce pays a suffisamment de difficultés pour ne pas imposer un embargo sur tout le pétrole libyen, alors que Daech ne le contrôle pas.
Il y a eu par le passé un embargo occidental sur le pétrole libyen, lié à l'affaire de Lockerbie, mais il a été levé dans les années 2000. Il n'y a pas de raison de le rétablir aujourd'hui dans l'état actuel des forces et des positions de Daech en Libye.
Monsieur Bapt, il y a bien sûr des raffineries en Turquie. Est-ce que du pétrole brut issu des territoires contrôlés par Daech et passant par différents intermédiaires a pu être raffiné en Turquie ? Dans le passé, c'est probable, aujourd'hui ce n'est plus un véritable problème pour les raisons que nous avons évoquées.