Alors, oui, nous étions prêts à voter ce texte, que nous espérions pragmatique, ambitieux et, surtout, tenant compte du monde d’aujourd’hui.
Il convenait de réformer un code du travail conçu pour les XIXe et XXe siècles, qui n’est évidemment plus du tout adapté au monde dans lequel nous vivons. D’abord, en effet, c’est un code de l’interdit, imaginé pour des rapports qui étaient autrefois – c’est-à-dire avant les grandes conquêtes sociales – totalement déséquilibrés, entre d’un côté un travailleur en situation de subordination, de l’autre un employeur qui pouvait tout et avait pour unique obligation de lui verser un salaire dont il déterminait seul le montant.
Sans remonter jusqu’à Jean-Jacques Rousseau…