Depuis quinze ou vingt ans, le monde rural a souffert de l'absence de politique et a été livré au jeu du marché foncier. Dans les métropoles aussi - comme à Bordeaux –, tous les services privés et publics, toutes les fonctions nobles s'installent au centre, alors que les gens en difficulté partent pour la périphérie. Le sentiment d'abandon qui en découle explique en effet une grande partie du vote pour le Front national. Envisagez-vous une politique volontariste pour le monde rural ? Entendez-vous relancer la politique contractuelle ? Quelles sont vos intentions vis-à-vis des contrats de projets ? Imaginez-vous des contrats de projets ruraux qui impliqueraient non seulement les régions, mais aussi les départements ?
Je n'imagine pas que la politique foncière se borne à une mise à disposition, par l'État, d'une partie de son foncier. En effet, une telle distribution ne peut être que très inégale, et il faudrait une politique un peu plus systématique. Peut-être faudrait-il, pour lutter contre les égoïsmes, imposer des établissements publics fonciers locaux.