Monsieur le Premier ministre, vous savez que si 90 % des embauches se font en CDD, c’est parce que le CDI fait peur aux PME. Cela n’est en rien corrélé au coût du CDD, qui est déjà surtaxé de plus de 7 % pour les courtes durées. Alors pourquoi vous immiscer, de force, dans les discussions des partenaires sociaux, qui sont pourtant seuls à détenir la responsabilité du financement de l’assurance chômage ?
L’improvisation de votre annonce a même provoqué un désordre d’ampleur au sein de vos rangs. Votre ministre de l’éducation nationale a parlé de « bonus-malus » quand le Président de la République, lui, a déclaré que rien ne changerait dans la taxation du CDD.
Monsieur le Premier ministre, les mesures visant à renchérir l’embauche en CDD n’ont permis ni d’endiguer leur progression, ni d’améliorer le financement de l’assurance chômage. Pire, elles ont eu des effets néfastes sur l’emploi et la compétitivité française. Quelles raisons vous poussent donc à penser que cette mesure aurait aujourd’hui des effets positifs ?