Je prendrai la parole au nom du groupe Radical, républicain, démocrate et progressiste.
La fibromyalgie est effectivement mal connue. Cela a été dit, elle touche 2 millions de personnes en France, essentiellement des femmes ; pourtant, cette maladie, si on peut l'appeler ainsi, n'est pas enseignée au cours des études de médecine. C'est probablement l'une des affections qui a suscité le plus de controverses et de polémiques, certains scientifiques ayant même pu estimer que les troubles évoqués par les patients n'étaient que l'expression d'un mal-être psychologique et social. Aujourd'hui, heureusement, un nombre croissant d'experts tente de comprendre cette maladie, encore très mystérieuse puisque les patients, le plus souvent des patientes, présentent des douleurs sans aucune organicité. Il est essentiel de poser un diagnostic et de prendre chacun en charge de manière spécifique, la maladie s'exprimant de manière très différente suivant les personnes atteintes.
La commission d'enquête qu'il est proposé de créer me semble donc bienvenue. Les patients qui souffrent de ces algies ont besoin de reconnaissance et d'une prise en charge. Les progrès que nous pourrons faire en ce domaine représenteront une avancée pour ces 2 millions de personnes. Mais il faut aussi que la recherche se poursuive, notamment grâce aux sociétés savantes, afin de parvenir à comprendre cette pathologie encore mal expliquée.
Nous voterons pour la proposition de résolution.