Vous parlez de jeu d’acteurs : la formule tout à fait adéquate s’agissant de situations souvent assez théâtrales. C’est bien pour sortir de cette « ubuesquisation » du dialogue social – bravo à mon collègue pour ce mot-valise – que nous avons eu, Jean-Marc Germain et moi-même, l’idée de ce lieu neutre, de ce « tiers de confiance » qui n’a d’autre but que de permettre un dialogue social efficace.
Les huit organisations, nous le savons, ont malheureusement du mal à élaborer des accords nationaux interprofessionnels. De tels accords sont douloureux à obtenir, alors que c’est eux qui fondent le modèle social français. Nous ne demandons pas l’Amérique, juste un lieu d’échange et un tiers de confiance. Un lieu neutre – vous savez dans quelles conditions se déroulent la plupart des négociations – permettrait de faire avancer les ANI.
Je ne sais pas si elle pourra faire l’objet d’un « vote à blanc », mais nous tenions à porter cette idée dans le débat public, en espérant qu’à l’approche de l’élection présidentielle elle sera reprise par tel ou tel candidat.