L’amendement vise à introduire dans le débat un sujet cher à Jean Tirole, prix Nobel d’économie, et à Olivier Blanchard, chef économiste du Fonds monétaire international. Il formule une proposition qui, il y a un an et demi, a reçu la faveur du Premier ministre et qui a été approuvée par Axelle Lemaire. L’amendement est d’ailleurs complété par un amendement de l’UDI.
Il tend à supprimer le CDD pour le remplacer par un CDI unique, qui inclurait une progressivité et une forme de liberté. En augmentant progressivement les droits des licenciés et les devoirs des entreprises, on protégerait les salariés plutôt que l’emploi.
Protéger les salariés est ce qu’ont fait tous les pays qui ont réussi à briser l’augmentation du chômage. Il y a vingt ans, l’Allemagne et l’Angleterre avaient une courbe de chômage identique à la nôtre. Malheureusement, parce que nous ne voulons pas faire ce qu’il faudrait, nous n’avons pas réussi à la redresser, alors que nos voisins y sont parvenus.
Je trouve pour le moins curieux que ce texte sur le travail ne nous permette pas de nous prononcer sur le contrat unique, alors que ce débat a été ouvert par le prix Nobel, dont nous avons tous salué les travaux, ainsi que par le Premier ministre.