Intervention de Meyer Habib

Séance en hémicycle du 11 mai 2016 à 15h00
Questions au gouvernement — Résolution de l'unesco et lieux saints de jérusalem

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMeyer Habib :

Je n’ai pas été convaincu par la réponse apportée hier par le ministre des affaires étrangères à la question de M. Claude Goasguen.

Après avoir décrété le tombeau de Rachel et le Caveau des Patriarches patrimoine islamique, l’UNESCO pousse le délire jusqu’à baptiser le Mur des Lamentations Âl-Buraq, en référence à Mahomet, et fait du Mont du Temple, lieu le plus sacré du judaïsme depuis quatre mille ans, un site exclusivement musulman !

Comment la France, pays des Lumières, peut-elle s’associer à pareille falsification de l’histoire ? Comment la patrie des droits de l’homme peut-elle se fourvoyer dans une entreprise négationniste dont le seul objet est de délégitimer Israël ?

Depuis deux mille ans, même dans ses périodes les plus sombres – des massacres des Croisés aux bûchers de l’Inquisition et des pogroms des cosaques à la tragédie de la Shoah –, les juifs ont inlassablement répété : « l’an prochain à Jérusalem », (Leshana abaa Yeroushalaïm) ».

En 1811 déjà, dans Itinéraire de Paris à Jérusalem, Chateaubriand écrivait : « Le peuple juif a assisté dix-sept fois à la ruine de Jérusalem, et rien ne peut le décourager, rien ne peut l’empêcher de tourner ses regards vers Sion. » Cette résolution est une insulte à l’histoire judéo-chrétienne.

Le Temple de Jérusalem n’est-il pas au coeur des Évangiles ? Les marchands du temple vont-ils se transformer en marchands des mosquées ? Ouvrez les yeux ! Islamiser Jérusalem, c’est le but ultime des djihadistes : or, nous leur prêtons main forte.

Les mêmes qui ont saccagé Palmyre, rasé Nimrod, détruit le monastère Saint-Élie anéantissent les chrétiens d’Orient dans leur berceau historique. Et notre pays est bien le seul à se prêter à cette mascarade : quelle déception !

Monsieur le Premier ministre, nous avons, par ce vote, choisi le camp du mensonge. À la fois juge et partie, notre pays est discrédité et isolé. Quel crédit peut-on accorder à notre initiative diplomatique ?

Monsieur le Premier ministre, j’ai écrit au Président de la République : à la veille de votre visite dans la région, comment comptez-vous réparer ces dégâts ?

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