Soyez-en cependant convaincu, cette résolution ne change rien à la politique de la France. Jean-Marc Ayrault sera dans quarante-huit heures en Israël ainsi que dans les territoires palestiniens, et je m’y rendrai moi-même dans une dizaine de jours.
Et puis, pour dire encore plus clairement les choses, notre position sur la question de Jérusalem est claire : elle doit l’être et ne varie pas. C’est la défense de la liberté d’accès et de culte à Jérusalem, ville-symbole des trois grandes religions monothéistes, ville qui appartient à tous les croyants, qu’ils soient juifs, chrétiens ou musulmans. La mosquée al-Aqsa, le mur du Temple et le Saint-Sépulcre sont des symboles qui doivent rayonner partout dans le monde et qui doivent être – et c’est bien là le défi – synonymes de paix. Chaque mot, chaque phrase, chaque rappel historique doit être utilisé avec toutes les précautions ainsi qu’avec toute la prudence qui s’imposent.
Vous l’avez rappelé, notre politique est de sortir de la situation de blocage du processus de paix, car l’absence de perspective de paix entre Israéliens et Palestiniens ne fait qu’alimenter la violence, à Jérusalem comme ailleurs.
Vous le savez, c’est pour sortir de cette dangereuse impasse que la France – et c’est bien ainsi, monsieur le député – a pris, avec la réunion que nous organiserons à Paris à la fin du mois, une initiative pour relancer le processus de paix. Nos déplacements successifs, au bien le ministre des affaires étrangères et à moi-même, visent à préparer ce rendez-vous.
Voilà, monsieur le député. Il y a de l’émotion et de la passion dans vos propos, je les comprends : ce vote n’aurait pas dû avoir lieu,…