Monsieur le président, mesdames les ministres, mes chers collègues, ce texte politique s'inscrit dans la lignée des grandes avancées républicaines. Il marquera l'histoire du droit de la famille.
Le mariage est une institution républicaine ; grâce à ce texte il le deviendra encore davantage. Mais le mariage n'est pas sacré, à moins de considérer que le principe de laïcité est devenu caduc.
Le modèle que prône aujourd'hui l'opposition est obsolète ; ouvrons les yeux, chers collègues ! La nuptialité est en baisse. Les familles se décomposent et se recomposent, les couples maintiennent la coparentalité, plus de 56 % des enfants nés en 2012 l'ont été hors mariage.
La famille est devenue polymorphe, fragile, exigeante ; mais on s'aime toujours, on s'aimera toujours et la famille existera toujours.
Aujourd'hui nous légiférons pour encadrer une situation de fait : la terre tourne, elle a même bien tourné.
Pour être en phase avec les prétendues lois de la nature brandies par l'opposition, faudrait-il restaurer le couple dans lequel la vocation du mâle serait d'apporter les fruits de la chasse et de la cueillette à la maison pendant que la femelle s'occupe de la portée ? Nous avons quitté l'état de nature et nous n'en sommes plus là depuis longtemps, heureusement ! Et c'est la force du droit justement que de combattre la nature ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)