Monsieur le président, madame la garde des sceaux, madame la ministre, mes chers collègues, l'enjeu n'est pas ici l'homosexualité, qui est de fait une réalité.
L'enjeu n'est pas non plus l'amour homosexuel ou l'amour hétérosexuel. Les deux existent, les deux sont légitimes ; il n'est question ni de les opposer, ni de les juger. Oser prétendre que les opposants au mariage homosexuel mèneraient un « combat contre l'amour » est aussi insane qu'indigne. Car comme le disait l'académicien Jacques de Bourbon Busset, « l'ennemi de l'amour, c'est l'amour-propre ».
Depuis que le projet de loi a été annoncé, « le tribunal des bonnes consciences » – c'est ainsi que le dénomme le grand rabbin de France – siège sans discontinuer, s'efforçant de réduire au silence ceux qui osent aller contre l'idéologie du moment.
Mesdames et messieurs les censeurs, de quoi donc avez-vous si peur ? (Exclamations sur plusieurs du groupe SRC.) Que craignez-vous tant qu'il faille jeter l'anathème sur ceux qui ne pensent pas comme vous ?