Certes, nous peinons à faire avancer le débat sur la parité à l'Assemblée. Mais la solution est technique : c'est soit un scrutin proportionnel, soit un scrutin binominal.
Le vote Front national s'explique, pour partie, par la désespérance sociale, l'inquiétude, le sentiment de déclassement. Or si les femmes votent de plus en plus pour des listes d'extrême droite, c'est parce qu'elles font partie des citoyens les plus précaires, les plus fragilisés, si bien qu'elles expriment plus que d'autres un vote d'exaspération, de colère, de rejet. Dans ma région, le Languedoc-Roussillon, où le chômage atteint des records dans la zone Agde-Pézenas, certaines communes ont voté à 50 % en faveur du FN aux dernières élections. Je ne dispose pas d'éléments statistiques pour dire si le vote féminin y a été majoritaire, mais au vu de ces résultats, la question qui se pose est celle de la pauvreté des femmes en France, ce qui renvoie à plusieurs problématiques : égalité salariale, égalité professionnelle, congés parentaux, garantie des pensions alimentaires. Les droits des femmes sont d'abord un combat social, avant d'être un combat sociétal.