Pour développer le rôle des femmes au niveau international, je pense qu'il est possible d'explorer trois pistes.
Tout d'abord, il faut créer au sein des Parlements nationaux des mécanismes de suivi de l'application des conventions internationales, concernant non seulement l'adoption de lois mais aussi leur mise en oeuvre et des normes dérivées – avec donc en quelque sorte une obligation de résultats.
Deuxièmement, il faut conduire une réflexion sur l'aide publique au développement, en faisant en sorte que la gouvernance tienne compte davantage du rôle des femmes. Aujourd'hui, l'Agence française de développement (AFD) progresse, mais il faut aller plus loin dans ce domaine.
Enfin, il faut que, nous-mêmes, nous parvenions à donner l'exemple et que la nature des responsabilités qu'elles exercent puisse aussi conduire à une vraie transformation sociale. Aux Nations Unies, nous allons d'ailleurs expertiser l'évolution des mécanismes dans les parlements nationaux et dans les gouvernements qui permettent de donner du contenu effectif à la présence des femmes, car c'est un paradoxe, mais le fait d'avoir un nombre de femmes important n'est pas forcément garant du résultat.