Quand la ministre Mme Najat Vallaud-Belkacem, alors chargée des droits des femmes, avait lancé les « ABCD de l'égalité » à l'école, on a pu observer des réactions épidermiques sur la notion de « genre ». Ce terme, couramment utilisé au niveau international, renvoie simplement à l'existence de stéréotypes et à la construction sociale des rôles. Il n'y a pas de « théorie du genre ». Et en l'occurrence, il ne s'agissait pas, comme cela m'a été dit une fois, de demander à des petits garçons de choisir s'ils voulaient devenir fille ou garçon ! Il y a eu des réactions excessives et d'un autre temps et, dans le cadre des débats sur le mariage pour tous, on a pu constater aussi, concernant la famille et le rôle des femmes, la persistance de représentations stéréotypées et en fait essentialistes ou génétiques, mais il n'y a pas de gène féminin du ménage ! Je me range du côté des propos qui ont toujours été tenus par Mme Catherine Vidal sur ce point : nous sommes tous différents et tous égaux.
Enfin, s'il y a des interrogations sur des reculs concernant les jeunes générations, ce sont nos enfants et nos petits-enfants : au-delà de l'école, qui ne va pas tout régler non plus, les parents, et notamment les mères, doivent veiller à ne pas reproduire des stéréotypes sexués en matière d'éducation.