Les mêmes obscurantismes que l'on rencontre à chaque avancée de la société, du droit de vote des femmes jusqu'au PACS en passant par le droit à l'IVG.
Notre République est laïque, notre mariage républicain est civil et laïque. Ce débat ne peut que l'être aussi.
« Aucun homme n'est l'instrument de Dieu, aucun homme n'est l'instrument d'un autre homme. Il n'y a pas de maître au-dessus de l'humanité, il n'y a pas de maître dans l'humanité » disait Jaurès.
Il est des votes et des lois qui nous élèvent plus que d'autres, les débats touchant à l'égalité et à la liberté sont de ceux-là.
Rares sont les moments où le législateur peut se confronter d'aussi près à la devise de son pays, se confronter à elle pour lui témoigner un attachement immense par-delà les siècles et les générations, se confronter à elle pour faire en sorte de lui être encore plus fidèle.
C'est tout le sens de ce projet de loi : une loi pour l'égalité des droits entre tous les citoyens.
Les lois de la République ne peuvent engendrer de demi-citoyen. Cette égalité n'est pas qu'affaire de symboles. L'égalité ne se négocie pas. L'égalité ne s'ajuste pas.
L'égalité des droits est la condition première aujourd'hui de la lutte contre l'homophobie.
C'est le droit de vivre dans la dignité que nous donnons aujourd'hui à des centaines de milliers d'homosexuels, maintenant et pour les prochaines générations, ici et au regard du monde entier où tant d'homosexuels sont encore emprisonnés, torturés, tués.
Je vous le dis, le temps n'est plus à l'hésitation – ni à la mystification, mesdames et messieurs de l'opposition. La procréation médicalement assistée n'est pas le sujet de cette loi…