Intervention de Ségolène Royal

Séance en hémicycle du 17 mai 2016 à 15h00
Ratification de l'accord de paris — Présentation

Ségolène Royal, ministre de l’environnement, de l’énergie et de la mer, chargée des relations internationales sur le climat :

En ce qui concerne la tarification du carbone, une grande coalition d’États et d’entreprises s’est constituée. L’objectif, comme j’ai eu l’occasion de le dire lors des réunions de printemps de la Banque mondiale et du FMI à Washington, est de mettre en place un prix suffisamment élevé pour changer les comportements, suffisamment stable et prévisible pour donner de la visibilité aux acteurs économiques et financiers, et coordonné pour qu’il soit un instrument non de concurrence mais, au contraire, de cohésion. J’ai ouvert le premier panel de la coalition des leaders pour un prix du carbone à la Banque mondiale. Le Québec, la Californie et l’Ontario – notamment – ont déjà lancé un marché du carbone. À l’heure actuelle, une quarantaine de pays, vingt-trois villes, des États et des provinces tarifient le carbone. Lors du prochain Conseil européen, la France va proposer aux autres États membres de s’aligner en matière de tarification du carbone, avec la création d’un « corridor carbone », pour que soit prise en considération la diversité des modèles énergétiques d’un pays à l’autre.

Pour la réussite de cet accord, mon message est simple : nous devons agir vite, de manière juste et ensemble. De fait, l’accord de Paris a été un grand moment de rassemblement de la communauté internationale, à l’heure où nous connaissons tant de conflits, de dissensions et de violences à l’échelle planétaire. C’est donc un moment de réconciliation très fort qui a été organisé par la communauté internationale.

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