Monsieur le Premier ministre, cela fait plusieurs semaines qu’à Paris, Nantes et Rennes des casseurs détruisent, pillent, lancent des cocktails Molotov et frappent des policiers au sol après avoir enlevé leur casque, comme pour les tuer. Les voici maintenant qui brûlent des voitures de police. On assiste à une véritable chasse aux policiers.
Le bilan est celui qu’on vous a rappelé tout à l’heure : des centaines de vitrines et de commerces détruits, 350 blessés parmi les forces de l’ordre. Il règne un véritable état insurrectionnel dans certaines villes de France.
Qui sont ces casseurs ? Sont-ils clairement identifiés, connus et fichés ? L’état d’urgence permet-il de tels débordements ? Que se passe-t-il ? L’État aurait-il abdiqué face à la grogne d’une extrême gauche ultra-violente, attisée par des syndicalistes qui injurient gravement les policiers ? Quelle image cela donne-t-il de notre pays sur la scène internationale, alors que l’Euro 2016 débute dans moins d’un mois ?
Monsieur le Premier ministre, toutes ces questions, la représentation nationale se les pose, tout comme la très grande majorité des Français, qui ne comprennent pas qu’on puisse ainsi laisser faire. Cela fait pourtant longtemps qu’ils ont pu constater la faiblesse du Président, ou qu’ils ont remarqué que vous parliez beaucoup lorsque vous répondez à l’opposition sans pour autant beaucoup agir, que vous injuriez les frondeurs de votre parti et qu’il n’y a plus d’unité dans le Gouvernement, notamment entre vous et votre ministre de l’économie.