Qu’attendons-nous de l’école, mes chers collègues ? Qu’elle réponde à sa belle et grande vocation : éduquer, élever, bref, émanciper, quelles que soient l’origine sociale, géographique ou les confessions des uns et des autres, d’abord en s’assurant que chaque enfant dispose des savoirs fondamentaux à l’entrée au collège, puis en lui ouvrant les portes, par le travail et la méthode, de tous les épanouissements qu’offre l’accès aux connaissances.
Madame la ministre, vous ne lutterez pas contre les inégalités par l’égalitarisme.
Le 19/05/2016 à 10:36, laïc a dit :
"Madame la ministre, vous ne lutterez pas contre les inégalités par l’égalitarisme."
En fait, la compétence que je viens de citer :
"- Prendre en compte les préalables et les représentations sociales (genre, origine ethnique, socio-économique et culturelle) pour traiter les difficultés éventuelles dans l'accès aux connaissances."
prouve que cette égalité est purement de façade. Si le ministère promouvait la vraie égalité devant le savoir, il ne appesantirait pas sur le sexe, la race, la religion et la classe sociale des élèves. Or c'est tout le contraire qui se passe. Le ministère s'est engagé dans une forme de lutte de classe hypocrite où, sous couvert d'égalité, elle fait en fin de compte le lit de la pire inégalité qui soit, puisqu'elle tente de mettre en évidence autant l'inné des enfants que leurs acquis familiaux pour faire la distinction entre eux et créer une inégalité devant le savoir qui les stigmatisera pendant leur scolarité, alors que l'instruction publique a comme but premier de ne surtout pas différencier les élèves en fonctions de leur sexe, de leur race, de leur religion ou de leur classe sociale, afin de créer l'égalité devant le savoir.
La mauvaise foi et l'hypocrisie sont donc les socles fondamentaux de l’Éducation nationale qui prêche ouvertement une forme d'égalitarisme pour mieux masquer le terrible inégalitarisme qu'elle fait régner parmi les élèves, et les différenciant sur ce que le Constitution ne permet pas qu'ils soient diffenciés.
Le 19/05/2016 à 10:23, laïc a dit :
"éduquer, élever, bref, émanciper, quelles que soient l’origine sociale, géographique ou les confessions des uns et des autres"
Justement, l’Éducation nationale fait le contraire, en appelant clairement à la discrimination ethnique, et donc raciale, et au sexisme, comme la compétence P3 des "compétences communes à tous les professeurs", arrêté du 1er juillet 2013, le prouve :
"- Prendre en compte les préalables et les représentations sociales (genre, origine ethnique, socio-économique et culturelle) pour traiter les difficultés éventuelles dans l'accès aux connaissances."
Cela est indigne d'un ministère qui doit émanciper et faire accéder au savoir sans distinction de sexe, d'ethnie, de race, de classe sociale ou de religion.
Or cette compétence demande le contraire : le professeur doit différencier le sexe, la catégorie raciale, culturelle (sous entendu la religion...) et la classe sociale de l'élève pour lui enseigner les choses !! Aberrant, incroyable, et ça se passe en France au 21ème siècle, la France pays des droits de l'homme et du citoyen dans distinction d'origine, de race et de religion. Lamentable.
Il faudrait poser cette question à la ministre : comptez-vous abroger cette compétence qui fait honte à la France, ou entendez-vous cautionner par votre silence et votre inaction cette compétence indigne de la République, et qui invalide tout discours de l’Éducation nationale s'inscrivant contre le sexisme, le racisme, la différenciation religieuse ou de classe ?
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