Monsieur le Premier ministre, hier, dans un exercice d’autosatisfaction, le Président de la République a de nouveau promis que les impôts baisseraient en 2017 « à la condition qu’il y ait des marges de manoeuvre ». On devrait s’en réjouir, mais dans la situation économique et financière que nous connaissons, personne ne peut raisonnablement croire à cette promesse électoraliste.
Tout d’abord, comme le rappelle à juste titre notre collègue Gilles Carrez, les marges de manoeuvre sont inexistantes. En effet, depuis 2012, la dette s’est creusée de 230 milliards d’euros pour atteindre un niveau historique de près de 2 100 milliards d’euros.
Elle continuera d’augmenter à coup sûr, compte tenu des cadeaux annoncés depuis le début de l’année, qui s’élèvent à près de 6 milliards supplémentaires non financés.
Par ailleurs, cette promesse n’est pas crédible car, depuis le début du quinquennat, le matraquage fiscal a été tel qu’il a étouffé les Français et rompu la confiance, pourtant essentielle en économie.
En faisant en 2012 des promesses qu’il ne pouvait pas tenir, M. le Président de la République a choisi d’inscrire son quinquennat dans une hausse de la fiscalité.
Ainsi, en 2017, les Français paieront pour la première fois plus de 1 000 milliards d’euros de prélèvements obligatoires.
La France devient ainsi la vice-championne du monde de la ponction fiscale dans l’OCDE, derrière le Danemark.
Les Français, en particulier les classes moyennes, les familles et les retraités, supportent de plus en plus mal cette situation.
Monsieur le Premier ministre, à quand des baisses d’impôts financées par une reprise significative de la croissance ?