Monsieur le président, mesdames les ministres, mes chers collègues, je ne voterai pas ce texte pour les raisons que j'ai pu développer – en un peu plus de cinq minutes alors – devant la commission des lois, car il me paraît poser infiniment plus de problèmes en droit qu'il ne pense en résoudre.
Ce soir, au fil des discussions, on voit bien à droite et à gauche que la question cardinale, ce qui n'est d'ailleurs pas surprenant, c'est le caractère indissociable du mariage et de la filiation.
Vous nous dites, madame la garde des sceaux, et peut-être avez-vous raison, que la majorité des Français sont favorables à ce mariage pour tous, mais vous ne nous dites pas une autre vérité, c'est qu'ils sont en majorité hostiles à la filiation que vous voulez instaurer et, concrètement, au fait d'inscrire dans un livret de famille qu'un enfant est issu de deux hommes ou de deux femmes ou a pour parents deux hommes ou deux femmes.
Face à cette difficulté, vous refusez naturellement le référendum, parce que vous avez deux peurs.