On peut toujours construire des places de prison comme des châteaux en Espagne, mais elles n’étaient absolument pas financées.
En ce qui concerne les aménagements de peine, vous n’avez aucune preuve de ce que vous avancez, à savoir qu’ils seraient accordés de façon automatique. Toute la difficulté de la politique pénale que nous essayons de conduire vient justement de ce que ces aménagements ne sont accordés ni de façon automatique, ni de façon individuelle, et qu’ils le sont avec une parcimonie qui nous désespère. Ce qui nous désespère, ce n’est pas du tout l’automaticité : c’est la lenteur avec laquelle l’idée qu’il vaut parfois mieux contrôler les gens à l’extérieur que les mettre en prison progresse.
Quant à l’assertion selon laquelle Mme Taubira aurait mené une politique d’un laxisme débridé, permettez-moi là encore de désespérer : il y a aujourd’hui plus de détenus qu’il n’y en avait en 2012.