Intervention de Stéphane Travert

Séance en hémicycle du 30 janvier 2013 à 22h45
Projet de loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Travert :

En 1982, François Mitterrand dépénalise les relations homosexuelles et l'État ne reconnaît plus l'homosexualité comme une maladie mentale – c'était il y a trente ans.

En 1999, la majorité de l'époque, sous l'autorité de Lionel Jospin, instaure le PACS. Les arguments de l'opposition étaient absolument identiques à ceux que nous entendons aujourd'hui.

À l'heure où la République s'apprête à ouvrir de nouveaux droits pour une société du mieux vivre ensemble, sachez que, aux portes de l'Europe, le Parlement russe, le 25 janvier dernier, a voté à la quasi-unanimité une proposition de loi punissant tout acte public de propagande de l'homosexualité auprès des mineurs.

La France, pays des droits de l'Homme, doit être au rendez-vous de son histoire. Elle est montrée, citée en exemple, pour être le creuset des libertés individuelles. C'est pourquoi, au regard de l'histoire de la République, le projet de loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe doit être voté.

Pourquoi sommes-nous déterminés à porter ce texte ?

Tout d'abord, pour assurer l'égalité de tous les citoyens devant la loi sans distinction d'origine ou d'orientation sexuelle.

Ensuite, parce que nous devons lutter contre les dogmatismes et que porter l'égalité des droits c'est porter le progrès social. Et nous sommes fiers de participer à cela !

Nous sommes aussi portés par une majorité de Français, celles et ceux qui ont voulu le changement, mais aussi celles et ceux qui ne veulent pas se résoudre à voir notre pays ne pas se saisir des évolutions de notre société.

Pourtant, que n'avons-nous pas entendu ou lu depuis des semaines !

Nous avons reçu un grand nombre de courriers. Beaucoup d'entre eux reprenaient des arguments usés, éculés, les mêmes d'ailleurs qui prévalaient lors du débat instituant le pacte civil de solidarité. Disparition de la langue française des mots « père » et « mère », code civil démantelé : nous avons fait la démonstration qu'il n'en serait rien.

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