Comment pourrait-il en être autrement, quand des organismes aussi compétents que l'académie des sciences morales et politiques ou le conseil supérieur de l'adoption expriment des avis négatifs ou un sentiment d'inquiétude ? Enfin, comment rester sourd aux cris de détresse de ces enfants élevés sans père ou sans mère ? Jean-Dominique Brunel, soixante-six ans, explique ainsi dans un témoignage poignant publiée par un grand quotidien qu'il n'a pas souffert à cause du tabou de l'homosexualité, mais à cause de l'homoparentalité. Je tiens à préciser qu'il faut avoir un absolu respect pour l'homosexualité : j'étais d'ailleurs favorable au PACS quand la loi a été votée. M. Brunel condamne ainsi – je le cite – « l'indifférence des adultes aux souffrances intimes des enfants. Dans un monde où leurs droits sont chaque jour évoqués, en réalité, c'est toujours ceux des adultes qui prévalent ».
L'enfant est, pour moi, trop absent de votre réflexion et, en fin de compte, de ce débat, alors qu'il aurait dû en constituer la priorité absolue.