C'est un sujet important. Nous voyons bien, en Île-de-France, la course aux subventions à laquelle Airparif est contrainte de se livrer auprès de la région ou des départements. Cette situation nuit au crédit des instruments de mesure de la qualité de l'air qu'utilisent ces associations.
Le rapport qui vient de nous être présenté est à la fois bien conçu est enrichissant, et certains de ses éléments gagneraient à être popularisés. Un certain nombre des thèmes abordés étaient latents, comme l'impact de la qualité de l'air sur le développement économique ; on sait par exemple qu'un certain nombre d'entreprises ne peuvent plus envoyer de cadres supérieurs à Shanghai, car ceux-ci mesurent le risque que représente la pollution pour la santé de leurs enfants.
L'enjeu industriel est réel, quelles que soient les différences susceptibles d'exister entre les rapporteurs au sujet de la fiscalité. La perspective d'une destruction massive de véhicules l'illustre à l'envi : nous devons réinventer la destruction massive aidée en période de paix – nous savons trop ce qu'elle représente en temps de guerre ! – et ce sans aggraver les inégalités.
J'ai été très intéressé par les développements relatifs aux réflexes quotidiens à acquérir, comme celui d'aérer les locaux d'habitation ou de travail, ainsi qu'à l'apparition de certains risques, souvent mal connus, comme celui résultant des bougies parfumées : qui, parmi ceux qui en achètent pour les offrir, sait qu'elles sont susceptibles de dégrader l'air ?
Je souhaite remercier une nouvelle fois nos rapporteurs pour la qualité de leurs travaux. Leur divergence de points de vue en matière fiscale ne fera qu'enrichir le débat, et je propose au Comité d'autoriser la publication du rapport.