Nous sommes responsables de notre sort, monsieur Mariton !
M. Azerot évoque par ailleurs un risque de rupture du pacte républicain. Au regard de l'histoire des outremers, ce serait à n'y rien comprendre si le pacte républicain pouvait être rompu à propos d'une question concernant les libertés individuelles !
M. Azerot nous rappelle qu'au temps de l'esclavage les couples n'avaient pas le droit de se marier, car chacun, selon le code noir, était un bien meuble et appartenait, en cette qualité, au patrimoine de son maître. Il est certain qu'on ne reconnaît pas aux meubles le droit de se marier. Mais si le mariage était interdit au temps de l'esclavage, c'est que les esclaves n'étaient pas reconnus en tant que personnes humaines. Et c'est précisément parce que nous portons la mémoire vive de cette histoire que nous supporterions moins encore que le mariage fut aujourd'hui refusé à des personnes dont on douterait peut-être !
Il ne peut y avoir de rupture du pacte républicain entre la France et les outremers sur la question des libertés. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.) Les esclaves ont détruit le système esclavagiste au nom des libertés individuelles ! (Les députés du groupe SRC se lèvent et applaudissent.)