Il est exact que l'on intervient en complémentarité avec l'HAD. On ne se situe d'ailleurs pas du tout comme des concurrents sur la prise en charge en ville. De fait, nous récupérons des patients de l'HAD, qui arrivent chez nous sur prescription médicale, la plupart du temps du médecin hospitalier. À l'inverse, certains de nos patients partent en HAD parce que leur état se dégrade et qu'on souhaite éviter une réhospitalisation.
Nous nous trouvons au coeur de ces systèmes, avec des transferts de malades entre HAD, infirmiers libéraux et prestataires de santé à domicile. Cela étant, nous ne sommes pas les mieux placés pour vous parler de l'hospitalisation à domicile : nos prescriptions viennent majoritairement de l'hôpital, et pour le reste, des médecins généralistes. Nous nous occupons des maladies chroniques et de patients stabilisés – à la différence de l'HAD – qui peuvent être pris en charge à domicile.
La première ordonnance pour l'HAD est souvent faite par le médecin hospitalier, bien sûr avec le médecin coordonnateur de l'HAD. Se pose ensuite la question des modifications de traitement car il n'est pas toujours très simple de fonctionner avec l'hôpital. C'est en tout cas ce que l'on constate. Maintenant, nous ne sommes pas dans le quotidien de l'HAD et il est difficile de donner des conseils. D'ailleurs, en tant que prestataires, nous ne sommes pas confrontés aux problèmes de modification de traitements et d'ordonnances, dans la mesure où nos patients peuvent se déplacer pour aller consulter le médecin hospitalier.