Nous sommes loin de la dématérialisation complète. Certes, la donnée de santé à proprement parler est dématérialisée : on la récupère – on la récupérera de plus en plus – et on la transférera à ceux qui vont l'utiliser – notamment à nos équipes – pour mieux suivre le malade. En ce qui concerne les ordonnances, les demandes d'entente préalable, etc. on est encore dans un monde de papier.
Avec l'assurance maladie, notre fédération est en train de tester la dématérialisation de la facturation. Nous transférons notre facturation par SESAM-Vitale. L'assurance maladie s'est elle-même beaucoup investie dans ce pilote. L'objectif est de le finaliser dans les semaines qui viennent pour l'ouvrir ensuite à l'ensemble des prestataires. C'est une première étape importante.
La deuxième étape est, bien sûr, la prescription dématérialisée, qui est effectivement essentielle pour nous. Comme vous le faisiez remarquer, c'est une question de réactivité. Prenons l'exemple de l'oxygénothérapie : quand le service appelle, le patient est dans l'ambulance mais quasiment arrivé à son domicile, et il faut livrer l'oxygène. Alors, l'ordonnance suit par pigeon voyageur… mais on a du mal à la récupérer. Sa dématérialisation permettrait de sécuriser l'information de façon bien plus simple.