Ce ne sont pas des positions de principe syndicales ou fédérales venant de Paris. C'est vraiment ce qui se passe. Il y a une vraie complémentarité.
J'insiste toutefois sur le besoin de positionner les acteurs en fonction de la lourdeur de la charge en soins. C'est essentiel, puisque c'est sur ce plan que va se manifester la complémentarité entre HAD, prestataires plus infirmiers, ou infirmiers seuls ; en effet, le prestataire n'intervient pas quand ce n'est pas nécessaire, c'est-à-dire quand il n'y a pas de dispositifs médicaux complexes. Il faut que le cloisonnement soit suffisamment précis et qu'il soit porté par les coûts, et uniquement par les coûts – bien sûr à qualité et sécurité identiques. Sinon, effectivement, on va créer des « silos », au détriment de l'efficacité.
Nous nous positionnons comme acteur de l'efficacité. Répondre à l'explosion de la maladie chronique est un enjeu fort. Le prestataire doit fonctionner en coordination et en complémentarité avec les autres acteurs de la médecine de ville, qui peut prendre en charge un certain nombre de malades. C'est notre conviction : on n'est pas obligé de rester dans un système « hospitalo-centré ». Et c'est ce que nous portons, en tant que fédération.