Madame la secrétaire d’État chargée du numérique, je souhaite expliquer à M. Emmanuel Macron, que vous représentez aujourd’hui, le défi que les repreneurs d’Arc International, à Arques, veulent relever et solliciter son soutien à leur demande d’accompagnement financier auprès de la Banque publique d’investissement, Bpifrance.
La reprise, fin 2014 ou début 2015, du site de production d’Arques prévoyait le maintien du volume de production et un investissement de 30 millions sur trois ans. Pourtant, il est très vite apparu aux repreneurs que le potentiel de développement du groupe et du site était bien supérieur aux prévisions.
En effet, les objectifs de vente fixés par le plan de reprise à l’horizon 2020 apparaissent atteignables dès 2019, portant ainsi le volume de production de 220 000 à 330 000 tonnes, pour une augmentation du chiffre d’affaires de 450 millions à 600 millions d’euros.
Par ailleurs, après une longue période de baisse des effectifs et de réduction de la masse salariale, l’entreprise embauche de nouveau : 130 jeunes alternants furent recrutés l’an passé et 150 le seront cette année.
La stratégie de reconquête du marché européen a donc été revue à la hausse, ce qui a eu pour effet de saturer les fours existants. L’avance sur le plan de marche initial et la dynamique des ventes commandent donc de reconstruire tous les fours d’Arques d’ici à 2019.
Ces investissements massifs – 100 millions d’euros sur 2016-2017, soit trois fois le niveau moyen historique – visent à remettre à niveau l’outil industriel, à améliorer la productivité et à augmenter les capacités de production, soit 75 000 tonnes, ce qui représente 500 emplois pérennisés sur le seul site d’Arques.
Pour financer de tels investissements, non prévus au départ, des fonds complémentaires doivent impérativement être levés. Ils permettront de rendre durable le regain de santé de l’entreprise, dont le retour des performances résulte au moins en partie des efforts menés par le Gouvernement pour sauvegarder l’activité verrière mais aussi pour redresser l’industrie française et ses emplois. Oui, la reconquête industrielle est possible en France.
Une demande de financement à hauteur de 50 millions d’euros a donc été introduite auprès d’un pool bancaire, qui l’instruit actuellement, pour 25 millions d’euros, ainsi qu’auprès de la BPI, pour la même somme.
Je demande donc à M. le ministre et à vous-même, madame la secrétaire d’État chargée du numérique, quelle réponse et quel soutien le groupe industriel peut-il attendre de votre part à cet appel de fonds vital, qui a reçu par ailleurs l’appui affirmé de la région des Hauts-de-France.