Monsieur le député, je me réjouis, comme vous, de l’ensemble des signaux très favorables témoignant des bonnes perspectives de redressement et de transformation du groupe Arc International, lequel inspirait, souvenez-vous, de très grandes inquiétudes il y a un peu plus d’un an. C’est le signe qu’une action publique peut être efficace pour le redressement industriel et productif de notre pays.
S’agissant des réponses aux demandes de financement exprimées, il me sera difficile de vous répondre avec exactitude, mais je vais essayer d’être la plus précise possible.
Le plan de modernisation mis en oeuvre depuis mars dernier par le nouvel actionnaire, le fonds d’investissement américain Peaked Hill Partners – PHP –, commence à porter ses fruits. Il est soutenu par une demande dynamique, notamment sur des marchés très concurrentiels de l’entrée de gamme. Arc a notamment été retenu par Ikea pour une collection d’assiettes et de bols en verre blanc, ce qui atteste de la compétitivité retrouvée de cette entreprise et confirme la valeur des produits faits en France. Ce segment historique du groupe redevient aujourd’hui un créneau porteur. Cette opportunité a conduit la direction du groupe à faire évoluer son plan stratégique et à envisager d’importants investissements supplémentaires sur cette gamme de produits. Les signaux sont donc positifs et devraient rassurer les établissements bancaires. La rénovation du four D est ainsi envisagée, afin d’y affecter la production de verres de grande consommation et la vaisselle de la gamme Opale, qui connaît un remarquable regain du niveau des commandes. La relance de la marque Arcopal accompagne cette stratégie.
Ce plan d’investissement complémentaire constitue une opportunité à saisir pour Arc et une perspective de recrutement de 500 emplois. Le projet est donc ambitieux.
Il est également capitalistique, puisqu’il entraîne un besoin de financement de 75 millions d’euros environ, non prévus initialement au plan de reprise, s’ajoutant aux actions de modernisation des installations déjà programmées, qui nécessitent de l’ordre de 30 millions d’euros sur trois ans.
L’entreprise, qui indique pouvoir apporter 25 millions d’euros dans ce projet, a par ailleurs sollicité un pool bancaire dirigé par la BRED, d’une part, et Bpifrance, d’autre part. Ces banques étudient le projet en ce moment même et nous ont assuré qu’elles devraient faire connaître leur réponse d’ici quelques semaines. Votre question est donc importante, monsieur le député.
Parallèlement, la Caisse des dépôts finalise, en lien avec plusieurs fonds souverains, dont le fonds russe RDIF, l’émission d’obligations convertibles d’un montant qui pourra, par paliers successifs, représenter jusqu’à 250 millions d’euros. Cela doit permettre à Arc de sécuriser le financement de son développement, tant en France que dans ses implantations à l’étranger. Cette opération devrait pouvoir être définitivement confirmée au cours du mois prochain.
Je le répète : les signaux sont très positifs.