Madame la députée, le dossier des soins de réadaptation à caractère pédiatrique est un véritable sujet de société. Le droit des enfants atteints par un handicap ou par une maladie invalidante de bénéficier à la fois d’un accès aux soins et d’un véritable projet éducatif est une priorité absolue. C’est pourquoi nous oeuvrons pour un accès juste, égalitaire et de proximité à ces structures de rééducation.
Dans le département des Côtes-d’Armor, un projet a vu le jour, consistant à équilibrer, avec une équipe médicale commune, l’offre de soins de réadaptation pédiatrique entre, à l’ouest, le pôle de Trestel, qui dépend du centre hospitalier de Lannion, et, à l’est, le pôle de Plérin, dans le secteur de Saint-Brieuc. L’enjeu est simple en apparence puisqu’il s’agit de transférer cinq places d’accueil d’un établissement vers l’autre. Qui plus est, les finalités de ce projet sont justes puisque ce transfert vise à permettre un meilleur accès aux soins à l’échelle du département et des territoires limitrophes, dépourvus de ce type de structure.
Pour autant, aucun objectif, même celui de favoriser l’accès aux soins de l’ensemble des patients éligibles des Côtes-d’Armor, ne saurait justifier que des enfants aujourd’hui pris en charge à Trestel soient laissés demain sans solution. L’ARS se doit donc, en lien avec les professionnels de l’établissement, d’accompagner chaque famille concernée vers la structure de prise en charge qui répondra au mieux à ses besoins. Il n’est pas satisfaisant que de nombreux enfants soient actuellement accueillis en soins de réadaptation à Trestel alors qu’ils relèveraient en première intention d’un institut médico-éducatif, lequel leur offrirait, pour le coup, un projet éducatif beaucoup plus adapté à leurs capacités.
L’ARS a donc mis en place un dispositif resserré d’assistance à la recherche de solutions individuelles, pour faciliter notamment les liens avec le secteur médico-social, lorsque cela s’avère nécessaire. Dans ce cadre, je tiens à vous assurer que les jeunes actuellement accueillis à Trestel pourront y rester le temps nécessaire à leur admission dans la structure la mieux adaptée à leurs besoins. Personne ne sera ainsi laissé sans solution, c’est un engagement.
Quant à la préservation de l’offre de soins de proximité du centre hospitalier de Lannion, elle nous importe tout particulièrement. L’établissement restera ainsi le seul pôle d’hospitalisation complète dans ce domaine de compétence et conservera dix places de jour sur les quinze qu’il compte actuellement. Nul doute que l’évolution de la tarification qui sera mise en oeuvre l’an prochain lui permettra de valoriser son expertise.