Intervention de Jean-Jacques Cottel

Séance en hémicycle du 24 mai 2016 à 9h30
Questions orales sans débat — Conditions de vie des personnes âgées en milieu rural

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Cottel :

Madame la secrétaire d’État chargée des personnes âgées et de l’autonomie, ma question porte sur la situation des associations d’aides à domicile.

J’ai noté que beaucoup de choses avaient été récemment engagées pour nos aînés – ce qui constitue un juste retour –, à commencer par le rétablissement des exonérations liées à l’imposition des plus modestes. De même, l’APA, l’allocation personnalisée d’autonomie, a été revalorisée pour une meilleure prise en charge de leur dépendance. Il faut noter les grandes avancées, obtenues sous l’impulsion de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé, que constitue la loi relative à l’adaptation de la société au vieillissement. Le maillage territorial des maisons de santé se concrétise – nous venons d’en parler –, même s’il me semble nécessaire que nous allions vers plus d’incitation dans la lutte contre la désertification médicale.

Néanmoins, madame la secrétaire d’État, pour en revenir au sujet de ma question, je voudrais vous interroger spécialement à propos des difficultés rencontrées par les associations oeuvrant dans les services d’aides et d’accompagnement à domicile, notamment celles du réseau de l’ADMR, l’Aide à domicile en milieu rural – j’en ai de nombreux exemples dans ma circonscription. Chacun sait le rôle crucial qu’elles jouent au quotidien : leur utilité sociale dans le lutte contre l’isolement des personnes âgées est incontestable. Elles sont une condition du maintien à domicile, aussi bien pour les personnes qui préfèrent cette solution que pour celles qui y sont contraintes en raison du coût des maisons de retraite, il faut bien le dire. Elles remplissent des missions de solidarité essentielles et désormais indispensables : aides à la constitution de dossiers et interventions à domicile en tous genres – repas, ménage, soins, présence humaine –, tout ce qui permet à chacun de vivre mieux chez soi, autant de services assurant le lien social entre les générations, entre les individus et faisant vivre la solidarité.

Malgré tout, la situation financière de bon nombre d’entre elles, déjà précaire, s’est dégradée. En milieu rural, elles doivent faire face à une conjonction de facteurs handicapants : dégradation budgétaire des ménages, besoin de renforcer la qualification des moyens humains, frais de fonctionnement plus importants liés aux grandes distances dans les déplacements.

Madame la secrétaire d’État, je souhaiterais connaître les intentions du Gouvernement pour conforter ces associations sur le plan budgétaire et, plus généralement, pour pérenniser notre système de solidarité au profit des seniors, face au défi démographique.

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