Madame la secrétaire d’État chargée des collectivités territoriales, ma question porte sur les intempéries qui ont frappé les Alpes-Maritimes, en particulier l’ouest de ce département, les 3 et 4 octobre derniers. Vous connaissez le bilan humain considérable de cette catastrophe : vingt et un morts, 65 000 sinistrés, 650 millions d’euros de dégâts. Le Président de la République et le ministre de l’intérieur se sont rendus sur place, et la solidarité individuelle et collective s’est organisée.
Ma question est triple.
Premièrement, que s’est-il réellement passé ces jours-là ? On nous répète en boucle que la situation était exceptionnelle et imprévisible. Plus de six mois après ces événements, il serait temps que nous sachions exactement ce qui s’est passé, afin qu’il ne se renouvellent pas.
Deuxièmement, quelles mesures concrètes devons-nous prendre désormais ? Un plan de prévention du risque inondation, ou PPRI, est en vigueur, ainsi qu’un deuxième programme d’actions de prévention des inondations, ou PAPI 2. Faut-il amplifier les mesures existantes ? Que doit-on faire, en particulier, en matière de gestion du risque ? Doit-on modifier la politique d’alerte rapide des populations, considérant que ces phénomènes qui peuvent survenir en l’espace d’une demi-heure ? Doit-on prévoir des travaux supplémentaires par rapport à ceux prévus dans le PAPI existant ?
Troisièmement, et c’est le plus important à mes yeux, quelles activités économique devons-nous autoriser dans ces secteurs ? Nous savons qu’y sont proposées des activités de loisirs, des parcs touristiques, des campings. Or, aujourd’hui, n’ont été prises que des décisions de fermeture pure et simple d’un certain nombre d’activités économiques à vocation populaire. Il est évidemment déraisonnable de considérer que tout doit reprendre comme avant mais il est aussi déraisonnable de figer une situation et de verrouiller un secteur entier sur les plans économique et financier.
Dans une réponse à une question que je lui avais posée, le ministre de l’intérieur avait évoqué la nécessité d’un accompagnement personnalisé. Or celui-ci n’est toujours pas mis en oeuvre. Aujourd’hui, alors que la saison estivale va débuter, les campings sont désespérés : après avoir reçu des réponses extrêmement divergentes de la part de l’État, ils n’en ont plus du tout. Quatre inspecteurs généraux de l’administration se sont rendus sur place.
Il ne suffit pas de tout fermer, de tout figer pour se protéger juridiquement. Il s’agit d’élaborer un plan précisant ce qui pourra se faire et quand il sera possible de reprendre une activité économique dans un secteur aussi vaste que la Brague, incluant Biot et Antibes.