Monsieur le député, je vous prie de bien vouloir excuser l’absence du ministre de l’intérieur.
Comme vous l’avez rappelé, les intempéries dramatiques du 3 octobre 2015 ont dévasté certains campings situés dans la vallée de la Brague et causé un lourd bilan humain. Quatre de ces campings sont situés en zone rouge du PPRI de la commune d’Antibes. Ainsi que vous l’avez indiqué, l’application des dispositions réglementaires et du règlement du PPRI interdit, en droit, la reconstruction des équipements détruits par un tel phénomène naturel.
Le ministre de l’intérieur a demandé au préfet des Alpes-Maritimes d’étudier toutes les solutions permettant de préserver l’activité économique dans ce secteur. Plusieurs réunions se sont tenues entre les services de l’État, les exploitants et les collectivités territoriales, afin d’étudier des alternatives à la fermeture tout en garantissant la sécurité des occupants des campings.
Le préfet a notamment envisagé la possibilité d’équiper ces campings en points hauts pour la mise en sécurité, de les doter d’outils d’alerte plus performants ou de les évacuer préventivement lors des alertes météorologiques. Malheureusement, il est apparu que la configuration très particulière des lieux, qui entraîne des crues soudaines et rapides, et la présence en saison haute de milliers de campeurs qu’il faudrait évacuer, parfois en pleine nuit, dans des délais très courts, ne permettaient pas d’envisager des mesures garantissant effectivement la sécurité des occupants. Ainsi, vous l’avez indiqué, le 3 octobre dernier, certains campings se sont retrouvés sous 1,5 mètre d’eau en moins de quarante-cinq minutes.
Les analyses de risque ayant été faites au cas par cas, précisément pour trouver des solutions adaptées à chaque situation, il est normal que des mesures différentes aient été prises dans d’autres secteurs – c’était également l’objet de votre question –, notamment le Var et l’Hérault.
Dans ce type de situations, il est impossible de transiger sur la sécurité de nos concitoyens, mais le ministre de l’intérieur vous assure que les exploitants concernés par les mesures de restriction d’activité, voire de fermeture, font l’objet d’un accompagnement personnalisé de la part des services de l’État.