Je souhaite vous interroger, monsieur le ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, porte-parole du Gouvernement, sur la crise de l’épizootie aviaire. Autant vous le dire d’emblée, rares ont été les crises de cette nature qui furent aussi bien appréhendées et gérées par les pouvoirs publics, un gouvernement et le ministère de l’agriculture. Je crois pouvoir me faire l’interprète de tous les parlementaires des départements concernés, notamment de Jeanine Dubié, ici présente, qui ont apprécié la solidarité et la diligence manifestée par les pouvoirs publics à l’occasion de cette crise grave affectant nos territoires ruraux, où la filière palmipède occupe une place si importante.
Le Gouvernement a pris des mesures de dépeuplement aujourd’hui admises par l’ensemble des producteurs et des acteurs de la filière. Se posent désormais les questions des indemnités et de l’accompagnement financier, pour les agriculteurs mais également, de façon plus large, pour toute la filière : les personnes qui travaillent dans les métiers de l’abattage, de la transformation, des transports, dans les entreprises de nettoyage et de désinfection, de fabrication des aliments, etc. Beaucoup d’entre elles sont impactées par ces mesures de dépeuplement. Elles ont pu rencontrer les pouvoirs publics, notamment votre administration, monsieur le ministre, ainsi que les préfets, et savent que la solidarité va s’exercer.
M’exprimant aujourd’hui dans l’hémicycle, je sais que ma question et surtout votre réponse, monsieur le ministre, seront entendues par l’ensemble des acteurs de cette filière. Pouvez-vous faire le point sur la campagne de solidarité initiée par le Gouvernement et votre administration en sa faveur ? Un dispositif d’apport de trésorerie a été annoncé, qui pourrait être doté d’une enveloppe de 60 millions d’euros. Pouvez-vous détailler les conditions d’éligibilité à cette enveloppe ?