Monsieur le député, vous l’avez rappelé, l’opération que l’on appelle communément « Serqueux-Gisors » vise à créer pour le fret un itinéraire alternatif à l’axe historique empruntant la vallée de la Seine, ce dernier approchant de la saturation. C’est donc un projet tout à fait vital pour l’économie de la France et le lien entre Paris et sa porte d’entrée maritime.
C’est aussi une exigence particulière pour les pouvoirs publics de répondre aux préoccupations dont vous vous faites le relais. J’ai pris la mesure des inquiétudes qui se sont exprimées au sujet des conséquences d’une augmentation des trafics ferroviaires en Île-de-France, notamment dans le Parisis. Il s’agit essentiellement de préoccupations liées au bruit et à la régularité des trains Transiliens de la ligne J6. Je les entends et je les comprends.
La situation du Parisis est prise en considération par le Gouvernement. Aussi, je vous annonce que je viens de demander au préfet du Val-d’Oise et à SNCF Réseau de me remettre impérativement avant le 30 juin un rapport sur des mesures d’accompagnement du projet pour les communes situées en dehors du périmètre de l’enquête publique. Je partagerai le résultat de ce travail avec les collectivités concernées, la région Île-de-France et le STIF, et je le rendrai public. Il devra préciser, avec le rapport de la commission d’enquête et les observations en réponse de SNCF Réseau, les éléments permettant de déclarer l’opération d’utilité publique à l’automne.
Au vu des enjeux de cette opération, nous nous devons d’assurer une insertion exemplaire du projet tout au long de l’itinéraire. C’est une condition indispensable à sa réussite.
Je crois aussi, si vous me le permettez, qu’il peut être un catalyseur pour les projets de modernisation des lignes du quotidien empruntées par des centaines de milliers de Franciliens.