Inscrit au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO en 1997, le canal du Midi représente une richesse inestimable du patrimoine culturel de notre pays. Avec ses 360 kilomètres navigables et ses 328 ouvrages d’art, le canal réalisé par Pierre-Paul Riquet au XVIIe siècle est l’une des réalisations les plus extraordinaires de l’ère moderne. Or, aujourd’hui, son classement risque d’être remis en cause, ce qui menace son intégrité.
J’avais déjà évoqué l’ensemble des questions environnementales, en particulier celle du chancre coloré, qui ravage les platanes en bordure du canal. Je voudrais aujourd’hui aborder la question de la gestion du patrimoine bâti du canal du Midi, en particulier les maisons éclusières.
Depuis plusieurs années, la politique de gestion de ce patrimoine fluvial, propriété de l’État et géré par Voies navigables de France – VNF –, semble soumise à des fluctuations importantes. Actuellement, les maisons éclusières sont utilisées pour loger les personnels de VNF ou comme logements sociaux, mais beaucoup – trop même – sont laissées à l’abandon, sont insalubres ou inutilisables.
Les élus de ma circonscription, ceux de mon département et de ma région sont très inquiets. Face à l’urgence, une mobilisation s’est organisée pour protéger le canal du Midi. La mise en valeur du canal, en particulier dans le domaine touristique, représente une vraie opportunité économique et culturelle pour les territoires traversés. Comment l’État, avec l’ensemble des acteurs concernés, les collectivités et les acteurs associatifs et économiques, peut-il redonner au canal du Midi la grandeur et le prestige qu’il mérite ?