Intervention de Barbara Pompili

Séance en hémicycle du 24 mai 2016 à 9h30
Questions orales sans débat — Valorisation du canal du midi

Barbara Pompili, secrétaire d’état chargée de la biodiversité :

Monsieur le député, je vous prie d’excuser l’absence de Mme Ségolène Royal, qui m’a chargée de vous répondre. Comme vous l’avez rappelé, le canal du Midi constitue l’un des éléments emblématiques et exceptionnels de notre patrimoine. Le Gouvernement s’investit pleinement pour sa préservation et sa valorisation. L’État a déjà investi plus de 30 millions d’euros dans le projet de replantation des platanes menacés par la propagation de la maladie du chancre coloré. Elle rappelle également que l’apport d’un cofinancement des collectivités territoriales sera indispensable pour faire aboutir ce projet. La région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, ainsi que le département de l’Aude, ont déjà concrétisé ce partenariat.

De la même façon, le patrimoine bâti longeant le canal participe de son caractère exceptionnel et mérite toute notre attention, tant de la part de l’État que de celle des collectivités territoriales. S’agissant plus précisément des maisons éclusières, leur gestion relève de l’opérateur de l’État Voies navigables de France. Près de 20 % d’entre elles font l’objet d’un projet de valorisation.

Pour cela, la stratégie de VNF est de valoriser son parc immobilier en appui des projets de développement des collectivités territoriales. Ces projets de valorisation s’inscrivent ainsi soit dans le cadre de la charte interrégionale pour le canal des Deux-Mers, soit dans le cadre de contrats spécifiques avec les régions, auxquels sont associés les départements et les communes.

Plusieurs méthodes sont appliquées par VNF pour valoriser ce patrimoine. La démarche qu’il privilégie consiste à réaliser des appels à projets auprès d’investisseurs privés qui peuvent, sous le couvert d’une convention d’occupation temporaire, développer des activités rémunératrices. C’est ainsi que des acteurs locaux ont pu développer, dans le patrimoine des voies navigables, des restaurants, des gîtes, des chambres et tables d’hôte, un accueil touristique, des musées ou d’autres activités, liées ou non à la voie d’eau.

D’autres sites font l’objet d’une démarche de valorisation dans le cadre de projets immobiliers plus globaux, en lien avec la politique urbaine des villes. C’est notamment le cas à Agde, avec l’hôtel Riquet, ou à Toulouse, avec le site des Amidonniers et le château de Bonrepos-Riquet. Ainsi, grâce à un partenariat établi de longue date avec les collectivités territoriales, à une politique volontariste et à l’écoute des acteurs locaux, l’État participe à la mise en valeur du patrimoine du canal et à l’amélioration de l’offre touristique, au bénéfice des territoires.

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