Intervention de Christian Assaf

Séance en hémicycle du 24 mai 2016 à 9h30
Questions orales sans débat — Produits insecticides de lutte contre les moustiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Assaf :

Le sujet de ma question peut laisser penser aux vacances, donc à une certaine oisiveté. Je veux pourtant en souligner toute l’importance, et même l’urgence, pour la circonscription dont je suis l’élu, celle de Montpellier-Frontignan, et plus largement pour le département de l’Hérault et la région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées. Je veux parler des moyens disponibles pour lutter à grande échelle contre la prolifération des moustiques.

Nous le savons, depuis 1998 et la directive européenne relative aux produits biocides, une dizaine d’insecticides ont disparu du marché. Aujourd’hui, le secteur industriel est peu enclin à contribuer à l’apparition de nouveaux produits en raison du coût des études préalables au dépôt des dossiers de demandes d’homologation et d’une faible rentabilité du marché de la démoustication. Pourtant la demande des opérateurs intervenant dans ce secteur est forte et l’attente des habitants ou des visiteurs des régions infestées, criante. Les opérateurs de la démoustication et les élus des territoires concernés ont régulièrement sollicité l’État pour savoir quel pourrait être son engagement dans l’élaboration de nouvelles modalités de financement de la recherche.

Depuis l’été dernier, des rencontres ont eu lieu ; nous souhaiterions, aujourd’hui, avoir un point d’étape, mais également savoir comment le calendrier peut être accéléré pour agir au mieux et au plus vite. Nous aimerions également avoir des indications sur les moyens qui pourront être employés dans cette période de transition qui nous conduira au moment où de nouvelles substances, à la fois efficaces et respectueuses de l’environnement, seront disponibles.

Je veux vous redire l’urgence à agir tant pour les moustiques traditionnels qu’en raison de l’installation croissante du moustique tigre, tant pour les habitants que pour les touristes, tant pour des raisons sanitaires que pour des motifs économiques et touristiques. Vous l’aurez compris, c’est de la qualité de vie de nos concitoyens et de l’attractivité de nos territoires qu’il s’agit dans cette question qui relève de l’environnement et de la santé publique. Bien plus qu’une question, c’est un cri d’alarme que je lance ce jour au Gouvernement.

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