Madame la ministre, alors que l’idée du retour de l’uniforme à l’école refait surface, notamment par la voix de Jacques Attali, je tiens à vous rappeler que j’ai déposé en janvier 2015 une proposition de loi visant précisément à instaurer le port d’une tenue commune pour les élèves des premier et second degrés.
En effet, l’école est un lieu sacré de la République, et force est de constater que, dans de trop nombreux établissements, les élèves n’ont plus l’impression d’être dans un sanctuaire républicain : l’école de Jules Ferry est devenue l’école des différences, de l’indiscipline et parfois du rejet des valeurs de notre République, comme en témoignent les réactions de certains élèves à la suite des attentats de Paris de janvier et novembre 2015. Je songe au slogan « Je ne suis pas Charlie ! », ou encore au soutien affiché aux actes de terrorisme perpétrés sur le territoire national.
Quelle autre preuve faut-il apporter afin que le Gouvernement reconnaisse que les comportements communautaristes, les atteintes à l’autorité, les manifestations du rejet de la République se multiplient dans notre société, et plus particulièrement dans nos écoles ?
L’école doit être le lieu où se forme le sentiment d’appartenance à notre communauté nationale et à la République française. En Guadeloupe, en Martinique et en Guyane, le port de l’uniforme est obligatoire, tout comme c’est le cas au Royaume-Uni, au Japon ou en Corée du Sud. Il me semble donc que le port de l’uniforme doit être étendu à la métropole, afin de préserver certains élèves des discriminations et des tensions sociales et de faire de l’école un véritable lieu d’égalité, de transmission et d’intégration.
De plus, il serait particulièrement opportun d’afficher, dans toutes les classes, le drapeau tricolore et le texte de « La Marseillaise ». Ceci permettrait à chaque élève de France d’être confronté quotidiennement aux symboles de notre République. Cela se fait partout ailleurs dans le monde pour fédérer les jeunes autour de leur pays, mais pas chez nous.
Aussi, madame la ministre, je souhaiterais connaître votre position sur ces propositions.