On ne peut donc que se féliciter de l'initiative de la sénatrice Marie-Christine Blandin, qui a repris le dossier et en a fait une proposition de loi.
Les lanceurs d'alerte sont devenus indispensables au bon fonctionnement de nos sociétés, où se mêlent, comme l'ont souligné plusieurs orateurs, progrès scientifique et intérêts financiers. Ils ne doivent plus craindre pour leur vie personnelle et professionnelle lorsqu'ils découvrent un danger en matière de santé ou d'environnement et souhaitent en alerter les pouvoirs publics et les médias.
Car c'est bien grâce à ces « dénonciateurs désintéressés » – expression en cours au Québec –, que l'ensemble de la société française a eu connaissance des effets mortels du Médiator – j'ai été étonné de ne pas retrouver ce médicament dans la longue liste évoquée par le président Accoyer –, ou de la pilule Diane 35.
Les effets cancérigènes du tabac ou les risques de santé liés à l'utilisation de l'hormone de croissance bovine ont été dénoncés par des whistleblowers, littéralement « ceux qui donnent des coups de sifflet », reconnus aux États-Unis, au Canada, en Australie et en Autriche.
Je rejoins nombre de nos collègues pour affirmer qu'il n'est nul besoin d'une énième agence, d'un énième budget…