Intervention de Marie-Françoise Clergeau

Séance en hémicycle du 26 mai 2016 à 9h30
Encadrement des rémunérations dans les entreprises — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Françoise Clergeau :

C’est néanmoins du point de vue social et éthique que les rémunérations extravagantes sont les moins justifiables, alors qu’ un trop grand nombre de Français connaît encore des difficultés. Face à ces rémunérations astronomiques, il est utile de rappeler quelques repères. Selon l’observatoire des inégalités et l’institut national de la statistique et des études économiques, l’INSEE, moins de 10 % des Français touchent 3 313 euros nets par mois. Je rappelle que le salaire médian en France est de 1 673 euros net.

C’est à la fin des années soixante-dix que le capitalisme a commencé à s’organiser autour des marchés financiers et que le compromis de la Libération en faveur d’un capitalisme démocratique inscrit dans le cadre d’un État-providence sans cesse perfectionné a commencé à être remis en cause. Il en est résulté à l’époque un rejet du système fiscal issu de 1945 ; il en résulte aujourd’hui l’absence d’encadrement des rémunérations. Contrairement à ce que veulent faire croire les orthodoxes de la pensée économique, la théorie du ruissellement est un mirage : la création incontrôlée de richesses ne bénéficie pas au plus grand nombre.

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