Pas grand-chose en tout cas, car la confiance ne se décrète pas. De plus, il y a un parallèle entre l'accumulation de réglementations et de textes et l'accumulation de problèmes – et je me demande parfois si les uns ne créent pas les autres. Au sein de l'Observatoire, structure légère, les représentants des acteurs des filières se parlent. Je ne sais si l'on parviendra à faire de la France une société de confiance, mais le défi est celui-là. On peut essayer d'arrondir les angles, mais on ne peut décréter le changement de comportements parfois irritants. Le grand gagnant de cette situation est le consommateur, mais il n'en est pas conscient et, alors que la qualité alimentaire est probablement la meilleure jamais connue, les peurs alimentaires n'ont jamais été aussi fortes ! Mon maître Jean Trémolières avait raison : le comportement alimentaire des hommes est et restera irrationnel.