Intervention de Ary Chalus

Séance en hémicycle du 31 mai 2016 à 15h00
Questions au gouvernement — Sécurité en outre-mer

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAry Chalus :

Monsieur le Premier ministre, la sécurité demeure une compétence régalienne et les collectivités locales ne parviendront jamais à obtenir de résultats satisfaisants sans le concours effectif de l’État.

Dans les territoires ultramarins, et singulièrement en Guadeloupe, nous assistons depuis des mois à une explosion de faits de violence en lien avec le trafic de drogue international et la prolifération d’un marché illicite d’armes à feu, notamment des armes de guerre. Un comble, au moment même où le territoire national est placé en état d’urgence !

La situation nécessite une réponse audible et ferme. La protection des biens et des personnes appelle à la même attention, à la même vigilance, en outre-mer comme en métropole !

Ce constat, aussi inquiétant soit-il, est majoritairement lié au manque d’effectif au sein de la police nationale. Il faut, si l’on souhaite lutter plus efficacement contre la récidive, renforcer les effectifs des surveillants pénitentiaires.

L’ensemble des forces de sécurité est unanime : il faut que des dispositions permanentes soient envisagées pour assurer la pérennité d’un dispositif sécuritaire efficient, en outre-mer et plus précisément en Guadeloupe.

C’est en ce sens que je proposais de favoriser le retour au pays des fonctionnaires ultramarins, policiers et surveillants pénitentiaires en attente de mutation pour renforcer les effectifs sur place. Ce choix me semble judicieux car ces fonctionnaires constituent un atout considérable par leur expérience déjà acquise.

De même, lors de l’examen du projet de loi de lutte contre le crime organisé, j’ai proposé une expérimentation en Guadeloupe afin d’élargir les compétences des policiers municipaux pour soutenir leurs collègues de la police nationale en sous-effectif flagrant, mais cette proposition a été refusée par Mme la rapporteure du texte.

Aujourd’hui, j’ai formulé une résolution afin de demander la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire sur le trafic d’armes dans les territoires ultramarins.

Monsieur le Premier ministre, pouvez-vous prendre des dispositions durables pour répondre à l’attente de nos populations et garantir ainsi une sécurité optimale en outre-mer ? Nous déplorons quarante-cinq victimes en 2015 et nous risquons cette année de dépasser ce record.

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