Monsieur le Premier ministre, vous avez récemment présidé, à Privas, en Ardèche, un énième comité interministériel aux ruralités. Cela pourrait être enfin le signe d’une véritable prise en considération de la situation des territoires ruraux, d’autant qu’un tel comité n’a été réuni ni en 2012, ni en 2013, ni en 2014.
Hier, interrogé à ce sujet, votre ministre de l’aménagement du territoire a répondu de manière politicienne en se retranchant derrière la RGPP et, aujourd’hui, le refus par Estelle Grelier d’un abandon de la baisse des dotations a constitué une injure à l’ensemble des maires de France.
Vous êtes aux responsabilités depuis quatre ans. Vous avez remplacé la révision générale des politiques publiques – la RGPP – par la modernisation de l’administration publique – la MAP –, qui désorganise la présence de l’État dans les territoires, supprime des aides financières et conduit à un nombre toujours plus important de fermetures d’écoles, de perceptions, de gendarmeries, voire de gares, sans oublier les suppressions de lignes de train.