Intervention de Arnaud Richard

Réunion du 25 mai 2016 à 10h30
Commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi Égalité et citoyenneté

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Richard :

Le groupe Union des démocrates et indépendants se réjouit de débuter les travaux de cette commission spéciale en recevant des associations de jeunesse, lesquelles expriment de nombreuses attentes, comme nous tous sur ces bancs, à l'égard du projet de loi « Égalité et citoyenneté ». Dans une société meurtrie, nous nous interrogeons tous sur le sens de notre action, le sens de notre engagement. Comment être utile à la société et mieux vivre ensemble ? Question éminemment importante pour les jeunes.

Cette table ronde doit être l'occasion de mieux appréhender les attentes des citoyens de demain, et même des décideurs de demain. La plupart de ceux qui vous ont invités, mesdames, messieurs, ont été comme vous des jeunes engagés. Ce sont aussi les décideurs de demain que nous recevons aujourd'hui.

L'investissement au sein des associations ou des syndicats d'étudiants est loin d'être la seule forme d'engagement. Aujourd'hui, les jeunes s'impliquent de façon plus informelle et spontanée via des pétitions, des causes, des soutiens ponctuels à des mouvements. Peu de jeunes adhèrent à des partis politiques ou à des mouvements de jeunesse, ce qu'on peut regretter. Ce désintérêt, voire ce rejet, d'une partie de la jeunesse envers les partis traditionnels ou les mouvements de jeunesse traditionnels, nous questionne en permanence.

L'engagement est un acte volontaire, une envie propre d'agir pour la société. Il appartient aux jeunes d'inventer eux-mêmes les formes qu'ils souhaitent pour s'engager. J'entends la proposition de Mme Trellu Kane de permettre aux jeunes de choisir eux-mêmes des missions de service civique. Pour autant, nous devons être capables d'accompagner les jeunes, de permettre à chacun de s'épanouir : c'est tout l'enjeu de ce texte.

Malgré un titre Ier à l'intitulé évocateur, « Citoyenneté et émancipation des jeunes », le projet de loi ne va pas assez loin sur plusieurs aspects, comme viennent de l'expliquer plusieurs organisations de jeunesse. La représentante de l'UNEF, en particulier, a souligné le décalage entre le texte et les attentes des organisations de jeunesse. Certes, plusieurs dispositions sont intéressantes, comme l'article 14 sur la valorisation de l'engagement. Mais nous devons nourrir ce projet de loi, et je compte pour cela sur le rapporteur général, qui est très à l'écoute, d'autant que le texte a été intelligemment construit en s'appuyant sur un grand nombre de consultations. J'espère que nous parviendrons à intégrer dans le projet de loi des dispositions traduisant davantage l'écoute des jeunes et plus globalement de la société.

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