L'engagement des jeunes est intimement lié à leurs conditions de vie : chercher un emploi pour être autonome n'incite pas à s'engager – cela fait partie des obstacles à l'engagement. Sur l'essoufflement de l'engagement, je rejoins l'ANACEJ.
Sur la dimension territoriale, il est important de faire le lien entre ce projet de loi et le comité interministériel aux ruralités qui s'est tenu la semaine dernière. Les services publics manquent cruellement en milieu rural, ce qui participe de l'éloignement des jeunes de la vie publique et ne favorise pas leur engagement.
Sur l'abaissement du droit de vote, je rejoins également le propos de l'ANACEJ.
La JDC pourrait devenir un temps d'information sur les droits des jeunes. Un lieu physique où les jeunes pourraient se rencontrer, échanger, et se faire expliquer leurs droits propres, constituerait un levier fort.
L'école ne joue pas tout son rôle : la culture du débat y a disparu, alors qu'elle permettait aux jeunes de défendre leurs idées – ce qui participait de l'envie de s'engager. Il est important d'y réfléchir.
Les organisations de jeunes ne sont pas reconnues dans leur travail de formation à la citoyenneté. Il est compliqué pour nous de trouver des financements – nous avons des financements sur projet. Au MRJC, la vie démocratique représente plus de 40 % de notre activité, mais elle n'est pas reconnue comme formation à la citoyenneté et au fait associatif.
Enfin, accorder le chef de filât à la région en matière de politique de la jeunesse nous semble important. Mais cela ne suffit pas : la région devrait aussi être chef de filât en matière d'éducation populaire, dont le rôle dans l'apprentissage de la citoyenneté est important. L'éducation populaire relève de la compétence des régions, or elle n'est mentionnée nulle part dans le projet de loi.