La JDC fait logiquement partie du parcours pratique de l'engagement.
Les jeunes ont très envie de s'engager, mais sont frustrés de ne pas pouvoir le faire. Je vous invite à relire l'étude menée en 2006 par la Fondation de France, intitulée « Les 15-25, des individualistes solidaires » : elle a montré que les jeunes sont dans un parcours individualiste, parce que la société l'est, mais qu'ils développent d'autres valeurs. Notre problème à l'AFEV n'est pas de mobiliser des bénévoles, mais de trouver l'argent pour les encadrer. La notion d'obligation doit être appréhendée sous cet angle.
La durée du service civique est importante pour les jeunes eux-mêmes, mais aussi pour l'utilité sociale de leurs missions. L'utilité sociale, le lien social, que peuvent apporter les missions nécessite du temps. Il ne faut donc pas baisser la durée du service civique.
Il faut ensuite être prudent dans le développement des formes d'engagement. Faire du service civique un rouleau compresseur qui tuerait toutes les autres formes d'engagement serait une erreur fatale.
Nous sommes très favorables à la région chef de filât, mais toujours dans la logique d'une obligation pour les structures de permettre l'engagement partout. La région doit impulser, animer, coordonner l'engagement des jeunes sur le territoire. Les schémas régionaux sont une piste intéressante pour favoriser l'engagement des jeunes.
Enfin, les jeunes des quartiers populaires et les jeunes ruraux sont confrontés à des problématiques identiques : mobilité, réseaux, protection, services publics, etc. Politiquement, il s'agit de défendre une ambition collective commune.