Vous avez abordé la question de ce que vous vous refusez à qualifier de « colonies » en justifiant la colonisation par l'histoire de la Shoah et de la naissance de l'État d'Israël, et sa poursuite par le fait que la situation n'est plus ce qu'elle était en 1948. Vous demandez aux représentants des Palestiniens d'engager un dialogue direct, mais avez-vous une idée précise de ce à quoi Israël consentirait à propos d'un territoire qu'il estime maintenant nécessaire à sa sécurité, ce pourquoi il l'occupe et le colonise, si bien que l'idée même de Palestine disparaît, comment on le constate quand on voyage dans cet espace ? La Palestine semble oubliée même dans l'opinion arabe. Les Israéliens attendent des Palestiniens qu'ils s'assoient autour d'une table, mais la participation attendue paraît niée d'avance puisque, vous venez de le dire, l'existence d'un territoire palestinien vous semble difficile à accepter pour la sécurité d'Israël dans la situation actuelle du Proche-Orient.