Intervention de Jean-Marc Germain

Réunion du 25 mai 2016 à 9h45
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marc Germain :

Je suis globalement d'accord avec la stratégie que vous préconisez pour surmonter la crise des réfugiés. Il faut évidemment travailler à résoudre le conflit syrien, et la France s'y emploie diplomatiquement et militairement. Cependant, cela me semble audacieux de dire que les pressions sur la Russie dans l'opinion publique fonctionnent. Quant à l'investissement économique dans les pays de premier accueil, c'est là une grande faillite de la communauté internationale qui n'a pas su être présente dès le début et permettre aux réfugiés non seulement de survivre mais de vivre. L'investissement nécessaire se chiffre en milliards d'euros. Vous avez évoqué la lourde charge assumée par le Liban et la Jordanie, mais il ne faut pas non plus oublier le Kurdistan irakien, qui accueille un million de réfugiés dans la région de Dohouk ; c'est considérable pour une région de six millions d'habitants. Vous dites que la Turquie n'est pas un pays sûr ; avez-vous des détails à ce sujet ? Quelles sont les nationalités les plus affectées : les Afghans ? Les Syriens ? Les Soudanais ? Il y aurait à l'est de la Turquie des camps de réfugiés non accessibles aux journalistes et aux ONG où les conditions de vie des réfugiés seraient singulièrement difficiles : avez-vous des informations sur ce point ? Si tel est le cas, il ne faudrait peut-être pas miser autant sur la Turquie comme pays d'accueil.

Par ailleurs, en tant que vice-président du groupe d'amitié France-Arménie, je souhaiterais savoir si vous pouvez me donner des informations sur les exactions qui ont été commises dans le Haut-Karabakh. Il y aurait eu une centaine de morts et des mutilations de civils, dans le silence international.

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